un métier pour demain ...

Report d'une discussion entre Lili et moi il y a quelques temps déjà

"Maman, quel métier tu voulais faire quand tu avais mon âge, hôtelière ?"

Non ma chérie, à ton âge, je ne savais même pas que c'était un métier, hôtelier.

Et maintenant que je sais d'ailleurs, est-ce que j'aurais voulu être hôtelière ?

Je ne suis pas sûre. Si j'avais la possibilité de choisir un nouveau métier pour demain, qu'est-ce que je choisirais ?

Voyons, voyons, par quoi commencer. D'abord, j'écarterais toutes les professions marchandes, j'entends pas là, toutes celles où il y a un échange d'argent, de la confiserie (les bonbons ça fait mal aux dents) au médecin, de toute façon , sauver des vies, c'est pas mon truc, pour ce que nous en faisons de nos vies ... Oui, bien sûr, évidemment que je le ferais si j'étais confrontée à une situation du genre, mais si c'est pour qu'on me joue après la symphonie de la reconnaissance éternelle ou pour que je me gargarise à gorge déployée de mes exploits, alors non merci.

Je sais aussi de manière sûre que je ne pourrais plus, bien que l'ayant fait très longtemps et sans cracher dans la soupe - j'y ai passé tellement de bons moments - hello ma Karinette - être enfermée dans un bureau ou avoir des horaires fixes (si 10h30 à 11h30 par exemple). No more boss, no stress, pas de barrière, I want to be free.

J'aurais adoré, je crois, faire un métier qui finit par ogue : sociologue, anthropologue, ethnologue, idéologue ah non pas ça, parce que l'idéologie souvent, sert de masque à la domination d'un groupe d'êtres (Karl Marx), trop compliqué. Podologue, ah non j'aime que mes pieds, et les tiens, bien sûr, les autres, ils puent. Psychologue, la vie des gens m'ennuient - non pas celle de mes amis bien sûr - et alors me nourrir de ça, non merci. Scientologue, les sectes, très peu pour moi. Oenologue, j'aime trop le vin (surtout le blanc - hello ma copine de Bali) pour le cracher, alors être toujours bourrée, c'est pas une vie.

J'aurais bien aimé, je pense, écrire des histoires. Des histoires pour adultes. Oh ! mais ne vous méprenez pas, pas des histoires coquines (quoique hihihi), non, des histoires qui font frissonner, qui glacent le sang, qui font froid dans le dos et qui mettent les poils.

Finalement, je voudrais bien faire plutôt un métier qui finit en euse , mais pas repasseuse, ni ennuyeuse ou enquiquineuse (ah ! ce n'est pas un métier pourtant j'en connais des professionnelles). Non plutôt du genre, découvreuse, rêveuse, imagineuse, voyageuse mais de celle qui prend son temps, tu sais pas passer ma vie dans les avions, pas du genre executive woman ou working girl, tu sais style le tour des capitales du monde en 7 jours , aucun intérêt, non seulement tu ne vois rien mais en plus tu es loin de ta famille. Non plutôt du style poseuse (celle qui se pose), profiteuse (pas au sens péjoratif mais celle qui met à profit le temps). Oui, ça me plairait bien ça, voyageuse pas pressée, sans contrainte, libre ... et avec toi, avec vous je veux dire, Papa et toi, seulement, c'est pas un métier, ça gagne pas de sou et malheureusement c'est un des moteurs essentiels de la vie, un de ceux qui permettent l'accès aux autres, plus superflus parfois.

Alors, après réflexion,  je crois qu'en définitive, je veux bien, demain, être hôtelière, parce que dans quelques mois, je le sais, je le serai, voyageuse, rêveuse, découvreuse, imagineuse ... et avec toi, avec vous.

By Pimson